Quatre jours autour du Morvan

Point n'est besoin d'aller toujours loin pour découvrir des merveilles... A trois heures de Paris, la Bourgogne regorge de ressources et permet aussi de faire une pause à l'écart de la frénésie parisienne. Aux beaux jours, les sites doivent offrir un cadre bien agréable aux randonneurs. Cependant, pour un court séjour début novembre, c'est une petite ballade en voiture qui a été choisie pour avoir plus de mobilité. Néanmoins, les hôtels ont été réservés en passant par l'agence en ligne de la SNCF qui a permis de sélectionner, pour 2x2nuits, deux Campanile à Avallon et à Dijon centre. Les deux ont été très convenables.

Parcours de visite

Avallon, Vézelay et Bazoches furent visités très facilement à partir d'Avallon ; Dijon, Beaune et Autun le furent à partir de Dijon, avec un peu plus de kilomètres - mais sur la route des grands crus qui permet de découvrir de célèbres vignobles bourguignons. A posteriori, il est cependant apparu qu'il aurait été plus pittoresque de séjourner à Beaune pour la deuxième partie du voyage.


(plus de détails géographiques sur la carte de Bourgogne du Routard).

Quelques sites

Avallon

Ville fortifiée au Moyen-âge, Avallon est aujourd'hui une petite bourgade paisible, attrayante par ses ruelles et maisons anciennes. Perchée sur son éperon rocheux, elle présente une vue imprenable sur la vallée du Cousin qui constitue d'ailleurs un chemin de randonnée pédestre pour rejoindre Vézelay. Elle mérite au moins quelques heures de visite pour faire le tour des remparts à pied et voir l'église Saint-Lazare dont les origines remontent au quatrième siècle et la crypte au dixième siècle.


Les remparts dominent la vallée du Cousin

La nef de la Collégiale Saint-Lazare

Vézelay

Haut lieu du roman bourguignon, Vézelay hébergeait depuis le neuvième siècle un monastère. Construite au onzième siècle, détruite par le feu et reconstruite au douzième, l'abbatiale voit Bernard le cistercien lancer son appel en faveur de la deuxième croisade. Tombée en ruines après la guerre de Cent Ans puis finalement restaurée par Viollet-Le-Duc au dix-neuvième, la basilique de Vézelay est incontournable. S'il fait beau, la meilleure approche est de se garer au parking (gratuit) au pied de la ville et de remonter la ruelle principale jusqu'à la basilique, pour découvrir le village.


La basilique fièrement dressée sur la colline de Vézelay.

La façade accueille des milliers de visiteurs chaque année.

Les chapiteaux richement historiés valent à eux seuls le détour. Ici, la chute de Simon...

... et, là, le moulin mystique.

Un vaste parc s'étend derrière la basilique.

La crypte carolingienne (remaniée au douzième siècle).

Bazoches

Sur le chemin de Vézelay vers Saint-Jacques de Compostelle, Bazoches est surtout réputé par le domaine de Vauban. Récompensé par Louis XIV pour avoir permis la prise de Maastricht en 1673, grâce à ses méthodes innovantes de siège, Vauban en reçut une gratification. Il put ainsi s'offrir le château de Bazoches, qui avait appartenu à son grand-père.

Il en fit sa demeure familiale et y mourut le 30 mars 1707. Il fut inhumé le 16 avril dans l'église proche.


Le château fait pointer ses tours aux abords de la forêt.

La façade et le parc tiré au cordeau.

Dijon

Capitale de la Bourgogne au riche passé, Dijon dispose d'un centre historique qui se visite facilement à pied. De nombreux monuments jalonnent d'ailleurs un itinéraire balisé dit "parcours de la chouette".


Détail du retable des Saints et Martyrs, au musée du palais ducal, ...

... ainsi que le tombeau restauré de Jean sans Peur et Marguerite de Bavière.

La cathédrale Saint-Benigne...

... et sa crypte.

Beaune

Ville d'art au sein d'une terre de vignobles, Beaune est une bourgade sympathique où il fait bon se promener. On ne manquera pas d'y visiter l'Hôtel-dieu, plus connu sous son appellation des "Hospices de Beaune". Cet édifice fut fondé en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne. Après sa mort, la gestion de l'hôpital fut prise en charge par sa seconde épouse, Guigone de Salins, en l'honneur de laquelle Rolin avait fait orner murs et carrelages de leurs initiales entrelacées et du monogramme "seulle *" (seule étoile).


La cour centrale et ...

... la salle commune de l'Hôtel-dieu.

"Seulle *" et g et n entrelacés ornent murs...

... et carrelages, avec une variation d'orthographe et de graphisme.

Autun

Fondée sous le règne d'Auguste, sous le nom de Augustodunum, comme sœur et émule de Rome, Autun conserve quelques témoignages de sa grandeur passée. Elle est un lieu de tourisme réputé et sa cathédrale est l'une des "grandes" de l'art roman.


Le théâtre de 20 000 places fut le plus grand de Gaule.

La cathédrale Saint-Lazare, serrée de près par les maisons environnantes.

La salle capitulaire présente quelques chapiteaux.

Encore la chute de Simon, décidément un best seller du roman.

En face de la cathédrale, pour ceux qu'une bonne table intéresse,
ne pas hésiter à franchir le seuil du "Petit Rolin"
qui, non content d'être un lieu agréable, propose une cuisine raffinée.

Enfin, pour ramener un souvenir d'Autun, les amateurs de vitraux peuvent faire un tour dans une jolie boutique : "Art vitrail Saint-Lazare", en face de l'entrée latérale de la cathédrale, sur la place du terreau. On peut y trouver les créations d'artistes participant également à la restauration des monuments historiques de notre patrimoine.