A une demi-journée de route depuis Paris, le Périgord et le Quercy sont truffés (c'est le cas de le dire ;-) de ressources historiques et architecturales qui méritent le déplacement. Cette courte page retrace succinctement une boucle de six jours ayant eu pour objectif un premier contact touristique avec cette région.
Les autoroutes conduisent sans coup férir de la région parisienne à Brive, en quelques heures sans difficulté. Le parcours
de visite choisi décrit une boucle déroulée dans un quadrilatère borné grossièrement par Brive, Les Eyzies-de-Tayac, Gramat et Saint-Céré.
Les étapes nocturnes furent effectuées à Brive (1 nuit), Sarlat-la-Canéda (2 nuits), Figeac (1 nuit) et Saint-Céré (2 nuits). Cette dernière
étape fut la plus sympathique, tant par le caractère du village que par la qualité de l'hôtel ("Le Victor Hugo", 7 av. des maquis). Le
contour approximatif du circuit est montré sur la carte ci-dessous.
Traversée sous le soleil matinal, encore drapée d'écharpes de brume, la bourgade appelle un arrêt. Depuis 850 ans, son "Pont Vieux"
a vu traverser bien des voyageurs et émerge du brouillard pour donner une allure féérique à ce coin de Vézère chargé d'histoire.
Site mondial, Lascaux est un point de passage incontournable. Evidemment, il faut se contenter d'une reproduction, la vraie grotte
étant protégée et fermée au public, mais la qualité de Lascaux II mérite la visite. Cependant, les photos y sont interdites, on renverra donc ici
vers le site officiel pour s'en faire une idée.
Le cours de la Vézère conduit aux Eyzies-de-Tayac,
lieu de "naissance" de Cro-Magnon et haut lieu du patrimoine préhistorique,
avec ses habitats troglodytiques, ses merveilles d'art pariétal et un site naturel exceptionnel.
Sur la route de Sarlat, il ne faut pas manquer un arrêt dans la commune de Tursac pour visiter un abri sous roche aménagé en ouvrage fortifié
depuis sept siècles, la maison forte de Reignac. Ce "château falaise" rare a été
ouvert au public en avril 2006.
Sarlat, ville de La Boétie, capitale du Périgord Noir, a conservé dans sa cité médiévale un patrimoine architectural et historique
exceptionnel, sans compter sa réputation gastronomique. Il est aisé d'y passer la journée sans s'ennuyer, à déambuler dans ses ruelles
du Moyen-Âge, où le soleil parvient mal à pénétrer, et à profiter de ses principaux joyaux.
Les amateurs de châteaux forts se doivent de passer un moment à Castelnaud-la-Chapelle.
Du haut de ses remparts, une vue "imprenable" s'offre sur la Dordogne et ses murs abritent une impressionnante collection d'armes et armures
du Moyen-Âge.
L'installation curieuse du village-falaise justifie un détour par Rocamadour. Début mars,
l'absence quasi totale de touristes peut constituer un attrait pour qui aime les villages déserts.
La ville de Champollion combine harmonieusement son activité économique et la sauvegarde de ses richesses culturelles.
Son architecture est marquée par la présence de nombreuses maisons anciennes aux greniers ouverts pour le séchage des légumes
et des draps.
Posé sur la Bave, Saint-Céré est le lieu de séjour le plus agréable du secteur. C'est à la fois un village tranquille, agréable et accueillant
et un point de départ central pour de nombreuses excursions aux alentours.
Le spectaculaire gouffre de Padirac est fermé au mois de mars mais la grotte de Presque est plus qu'un substitut honorable.
La grande variété des formes et couleurs minérales qu'elle renferme dans un espace mesuré mérite le trajet.
Sauvé de la ruine totale, au début du vingtième siècle, par Jean Mouliérat, chanteur de l'Opéra-Comique de Paris, le
château de Castelnau-Bretenoux
dresse ses tours et ses murs au-dessus des terres environnantes de la commune de Prudhomat.
A quelques minutes de Saint-Céré, le château de Montal, édifié
au début du 16ème siècle par Jeanne de Balsac, bien qu'elle n'ait pas mené à terme son projet, est un bel et rare exemple
d'architecture Renaissance dans la région.