Installation et réglage de MATE sous Trusty Tahr sur un portable Clevo

Configuration Aurore HA5-I7-16-S2h25 Slim de LDLC

Cette page fait suite à Installation de Trusty Tahr sur un portable Clevo "nu".

Sommaire

Installation de MATE

Prise en compte des dépôts

A l'heure où la présente page est écrite, l'environnement de bureau MATE est disponible en version 1.8.1 pour Ubuntu 14.04 LTS (Trusty Tahr) dans deux dépôts ppa. Pour l'installer facilement, il suffit donc d'ajouter ces dépôts aux sources de logiciels du système. Ceci se fait facilement au terminal en entrant les commandes reproduites ci-dessous avec les réponses du système :

sudo add-apt-repository ppa:ubuntu-mate-dev/ppa

[sudo] password for gilles:
Package repository for Ubuntu MATE.
Packages living here are either required to build the Ubuntu MATE .iso images or provide artwork and configuration to better integrate MATE with Ubuntu.
Plus d’info : https://launchpad.net/~ubuntu-mate-dev/+archive/ubuntu/ppa
Appuyez sur [ENTRÉE] pour continuer ou Ctrl-C pour annuler l’ajout

gpg: le porte-clefs « /tmp/tmpu3x7_jde/secring.gpg » a été créé
gpg: le porte-clefs « /tmp/tmpu3x7_jde/pubring.gpg » a été créé
gpg: demande de la clef 162506E7 sur le serveur hkp keyserver.ubuntu.com
gpg: /tmp/tmpu3x7_jde/trustdb.gpg : base de confiance créée
gpg: clef 162506E7 : clef publique « Launchpad PPA for Ubuntu MATE Remix Developers » importée
gpg: Quantité totale traitée : 1
gpg: importées : 1 (RSA: 1)
OK

sudo add-apt-repository ppa:ubuntu-mate-dev/trusty-mate

These MATE 1.8.1 packages for *only* Ubuntu Trusty, they have been side ported from Debian.
In order to correctly install and configure MATE 1.8.1 on Ubuntu Trusty you will also need to add the following PPA:
* ppa:ubuntu-mate-dev/ppa

Open a terminal complete the following steps to enable the appropriate PPAs and install MATE 1.8.1 on Ubuntu Trusty.
    sudo apt-add-repository ppa:ubuntu-mate-dev/ppa
    sudo apt-add-repository ppa:ubuntu-mate-dev/trusty-mate
    sudo apt-get update
    sudo apt-get upgrade
    sudo apt-get install --no-install-recommends ubuntu-mate-core ubuntu-mate-desktop
Plus d’info : https://launchpad.net/~ubuntu-mate-dev/+archive/ubuntu/trusty-mate
Appuyez sur [ENTRÉE] pour continuer ou Ctrl-C pour annuler l’ajout

gpg: le porte-clefs « /tmp/tmpc9nw3e5j/secring.gpg » a été créé
gpg: le porte-clefs « /tmp/tmpc9nw3e5j/pubring.gpg » a été créé
gpg: demande de la clef 162506E7 sur le serveur hkp keyserver.ubuntu.com
gpg: /tmp/tmpc9nw3e5j/trustdb.gpg : base de confiance créée
gpg: clef 162506E7 : clef publique « Launchpad PPA for Ubuntu MATE Remix Developers » importée
gpg: Quantité totale traitée : 1
gpg: importées : 1 (RSA: 1)
OK

Installation du bureau

Avant de procéder à l'installation de MATE, il peut être utile de mettre à jour le système déjà installé, par exemple avec le gestionnaire de mise à jour.

Ensuite, dans Synaptic, il faut commencer par recharger les dépôts puis, pour avoir l'environnement complet, sélectionner pour installation le paquet : mate-desktop-environment-extras (avec un s) et accepter ses dépendances (dont environment et environment-core). Cette installation implique de désinstaller gnome-user-share (partage de fichiers par webdav et obexftp).

L'application de cette sélection télécharge un peu moins de 90Mo. Après installation, le système pèse environ 5Go. Il est maintenant possible de fermer la session.

Ajustements et personnalisation

Dans l'écran d'ouverture de session, l'utilisateur a maintenant le choix entre le bureau GNOME initialement installé et le bureau MATE tout neuf, choisi ici pour la suite.

Trucs et astuces

A titre d'illustration et d'aide-mémoire, la liste suivante récapitule quelques manipulations pour personnaliser l'environnement.

Applications spécifiques

Accès au disque réseau

Le Clevo est raccordé à un réseau comportant un disque serveur iomega 500. Temporairement, une bogue a affecté le noyau 3.13.0.36-generic, empêchant d'employer le système de fichiers cifs. Une mise à jour a rapidement corrigé le problème. L'accès au disque fonctionne dorénavant sans écueil en utilisant cifs. Une fois le point de montage /media/iomega500 créé, il peut être monté par une commande classique du type

sudo mount -t cifs //STORAGE-XYZT/PUBLIC /media/iomega500 -o credentials=/home/[USER]/.clefdisk,rw,file_mode=0777,dir_mode=0777,users,nounix

(à personnaliser en fonction de ses besoins et contraintes de sécurité) et démonté par

sudo umount /media/iomega500

Ces commandes peuvent être lancées à l'aide de lanceurs placés sur le tableau de bord pour plus de commodité.

Virtualisation

En matière de virtualisation, l'auteur de cette page n'a pas de besoins sophistiqués : simplement, ponctuellement, pouvoir utiliser des programmes ou des accessoires qui ne sont supportés que par des systèmes propriétaires - comme l'Encyclopædia Universalis ou un certain scanner de diapositives.

La solution retenue est donc une voie qui a le mérite de la simplicité et consiste à installer le VMware Player. Il faut d'abord télécharger un fichier .bundle à partir du site de téléchargement de WMware (vers le bas de la liste) ainsi que son manuel Getting started with VMware Player sur la page de sa documentation où d'autres informations sont disponibles.

Si l'on connait l'anglais, l'installation est très simple en suivant le guide (pages 14 et 15 du manuel) et se déroule sans écueil.

Ensuite, l'un des derniers exemplaires de Windows 7 encore disponibles en magasin (avant la généralisation de 8.1) est acheté et installé de façon "classique" :
virtualisation de w7
à ceci près que ce système d'exploitation est confiné dans une fenêtre et que, quand il croit "redémarrer l'ordinateur", il relance en fait seulement la machine virtuelle. Ceci accélère notablement le processus et 18 minutes seulement s'écoulent entre le début de l'installation et la création de l'utilisateur :
virtualisation de w7

Au premier lancement, on a tout intérêt à accepter l'installation de VMware tools qui installe dans la machine virtuelle des sortes de pilotes qui optimisent l'installation. Ensuite VMware donne à Windows l'accès aux périphériques d'une façon très souplement paramétrable. Par exemple, l'accès à l'internet de la machine virtuelle se désactive en deux clics sur la barre d'état de la fenêtre.

Problème après des mises à jour du noyau Linux

Parfois, après une mise à jour du noyau Linux, VMWARE player refuse de se lancer ou bien commence à se lancer puis affiche un message informant qu'il faut faire insérer ses modules dans le noyau mais ne parvient pas à faire aboutir cette opération...

Sans changer de logiciel, il y a une solution simple et rapide avec deux possibilités :

NOTA: à l'été 2015, VMWare a fait évoluer sa gamme de produits et leurs dénominations. Le logiciel qui a pris la suite de VMWARE player s'appelle dès lors VMware Workstation Player et le numéro de version a fait un bond de 7 à 12. Début septembre 2015, la version disponible au téléchargement, utilisable gratuitement pour des applications non commerciales, est "VMware Workstation 12 Player for Linux 64-bit" et le paquet téléchargeable à cette date est VMware-Player-12.0.0-2985596.x86_64.bundle. L'installation et l'emploi se passent de la même façon qu'auparavant. Cependant, la société demande une adresse mèl et l'acceptation de recevoir des messages promotionnels avant de permettre le téléchargement... L'installation produit un exécutable de même nom, placé au même endroit, qui récupère sans problème les machines virtuelles antérieurement installées et leur configuration.

Revenir à GIMP 2.6

Le principe va être de nettoyer complètement le système de la version 2.8, d'installer la version 2.6 et de faire en sorte de verrouiller la configuration pour la 2.8 ne se réinstalle pas, puis de tester le fonctionnement. Les opérations décrites ici s'inspirent des informations de gertvdijk et wizard974 (qu'ils soient remerciés de leurs contributions).

Eradication de GIMP 2.8

Pour désinstaller, Synaptic permet de "sélectionner pour suppression complète".

supprimer GIMP 2.8

Ensuite, GIMP n'est plus dans le menu mais il faut enlever à la main l'icone au tableau de bord et, dans le dossier personnel, en affichant les fichiers cachés (Ctrl H), supprimer le dossier .gimp-2.8.

Cependant, une recherche des fichiers avec gimp dans leur nom dans le système de fichiers montre que le cache de apt contient les paquets de gimp_2.8 : gimp, libgimp et gimp-data.

GIMP 2.8 dans le cache de apt

On les supprime manuellement. Cette fois, le système est propre.

Installation de GIMP 2.6

Pour faire l'installation, il est plus simple de passer par la ligne de commande, qui permet en plus de mieux maîtriser les opérations.

Le temps d'installer GIMP, il va falloir dire au système qu'il doit utiliser comme source de logiciels les dépôts de la précédente distribution LTS, en l'occurrence "Precise pangolin". Pour cela, il est préférable de modifier sa liste de sources à l'aide d'un fichier spécifique qui sera supprimé aussitôt après l'installation, afin d'éviter de perturber le système.

Donc, on commence par créer dans /etc/apt/sources.list.d/ un fichier nommé (disons) gimp-dans-precise.list et contenant :

deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ precise main restricted
deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ precise-updates main restricted
deb http://security.ubuntu.com/ubuntu precise-security main restricted

Ensuite, il faut dire au système de recharger sa liste de dépôts. Dans un terminal :

sudo apt-get update

Ceci produit une longue réponse du système, tronquée ci-dessous :

Ign http://ppa.launchpad.net trusty InRelease
Ign http://extras.ubuntu.com trusty InRelease
Ign http://ppa.launchpad.net trusty InRelease
Atteint http://extras.ubuntu.com trusty Release.gpg
Réception de : 1 http://ppa.launchpad.net trusty Release.gpg [836 B]
Atteint http://extras.ubuntu.com trusty Release
Réception de : 2 http://ppa.launchpad.net trusty Release.gpg [836 B]
Réception de : 3 http://ppa.launchpad.net trusty Release [14,5 kB]
Atteint http://extras.ubuntu.com trusty/main Sources
Ign http://fr.archive.ubuntu.com trusty InRelease
Ign http://security.ubuntu.com trusty-security InRelease
Atteint http://extras.ubuntu.com trusty/main amd64 Packages
Réception de : 4 http://ppa.launchpad.net trusty Release [14,6 kB]
[...]
Réception de : 61 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/main amd64 Packages [841 kB]
Réception de : 62 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/restricted amd64 Packages [13,2 kB]
Réception de : 63 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/main i386 Packages [874 kB]
Réception de : 64 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/restricted i386 Packages [13,2 kB]
Réception de : 65 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/main Translation-fr [507 kB]
Réception de : 66 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/main Translation-en [370 kB]
Réception de : 67 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/restricted Translation-fr [2 668 B]
Réception de : 68 http://fr.archive.ubuntu.com precise-updates/restricted Translation-en [3 008 B]
Ign http://fr.archive.ubuntu.com trusty/main Translation-fr_FR
Ign http://fr.archive.ubuntu.com trusty/multiverse Translation-fr_FR
Ign http://fr.archive.ubuntu.com trusty/restricted Translation-fr_FR
Ign http://fr.archive.ubuntu.com trusty/universe Translation-fr_FR
10,3 Mo réceptionnés en 20s (497 ko/s)
Lecture des listes de paquets... Fait

Ensuite, il faut installer les trois paquets de gimp plus le paquet de francisation correspondant.

sudo apt-get install gimp/precise gimp-data/precise libgimp2.0/precise language-pack-gnome-fr/precise

A nouveau, il faut patienter pendant une abondante réponse du système

Lecture des listes de paquets... Fait
Construction de l'arbre des dépendances
Lecture des informations d'état... Fait
Version choisie « 2.6.12-1ubuntu1.3 » (Ubuntu:12.04/precise-updates [amd64]) pour « gimp »
Version choisie « 0.0.22-2ubuntu3 » (Ubuntu:12.04/precise [amd64]) pour « libgegl-0.0-0 » à cause de « gimp »
Version choisie « 2.6.12-1ubuntu1.3 » (Ubuntu:12.04/precise-updates [all]) pour « gimp-data »
[...]
Traitement déclenché pour menu (2.1.46ubuntu1) ...
Traitement déclenché pour bamfdaemon (0.5.1+14.04.20140409-0ubuntu1) ...
Rebuilding /usr/share/applications/bamf-2.index...

Cela semble se passer sans erreur... Il faut maintenant verrouiller l'état.

sudo apt-mark hold gimp language-pack-gnome-fr

gimp passé en figé (« hold »).
language-pack-gnome-fr passé en figé (« hold »).

(pour déverrouiller et pouvoir revenir à la version 2.8, si elle s'améliorait il faudrait faire :

sudo apt-mark unhold gimp language-pack-gnome-fr

on ré-étudiera la question dans quelques temps).

Pour terminer, il reste à supprimer le fichier gimp-dans-precise.list dans /etc/apt/sources.list.d/ (d'après cette page, il semble que, au lieu de verrouiller la version et de supprimer ce fichier, il soit simplement possible de restreindre l'utilisation des dépôts aux mises à jour du seul gimp (chercher "Pin:" dans la page) pour continuer à bénéficier des évolutions ; l'auteur de la présente page n'a cependant pas exploré cette voie.

Il apparaît que GIMP est de nouveau présent dans le menu Logiciels > Graphisme et qu'il se lance sans problème.

lancement de GIMP 2.6

L'ajout d'un lanceur au tableau de bord se fait sans histoire et, après avoir spécifié gimp dans les propriétés ("Ouvrir avec...") pour les types de fichiers désirés, le lancement automatique par double clic sur un tel fichier image fonctionne normalement. A première vue, l'intégration se fait donc sans rencontrer de difficulté.

Un autre avantage d'être revenu à la version 2.6 est que les scripts en script-fu et en python antérieurement développés marchent sans adaptation. Il suffit de les copier-coller dans les sous-dossiers adéquats du dossier caché .gimp-2.6. Idem pour les options d'outils (comme les profils de courbes étalonnées pour tirage sur papier spécial, etc).

Enfin, le test de l'application d'un module de balance des blancs "puissance n" développé en python l'exécute en 36 secondes au lieu de 3 minutes sur la machine précédente. Le gain de rapidité attendu est cette fois présent, par un facteur 5.

Déverrouillage de la langue

La manipulation qui précède fournit un GIMP en français, pleinement opérationnel et efficace, figé en version 2.6 en attendant les jours meilleurs où une nouvelle version de GIMP ramènera la rapidité nécessaire à un usage permanent en production.

Cependant, elle verrouille également le paquet de langage français language-pack-gnome-fr pour que GIMP ait toujours à sa disposition les éléments de langage adaptés à sa version 2.6.

Malheureusement, ce verrouillage affecte aussi d'autres applications qui continuent à évoluer et, du coup, certains éléments de menus les concernant se retrouvent en anglais. Ce paragraphe analyse cette situation et met en place une solution qui semble satisfaisante.

Analyse

_A_ Après avoir coché "Afficher les propriétés du paquet dans la fenêtre principale" dans l'onglet "Général" de ses préférences, Synaptic montre d'abord où le paquet language-pack-gnome-fr (figé en version 1.12 par la manipulation ci-dessus) a installé ses fichiers :
emplacements de language-pack-gnome-fr.

Les ressources de français se trouvent principalement dans le dossier /usr/share/locale-langpack qui contient les fichiers de traduction de GIMP. Pour les voir, il faut descendre un peu plus dans l'arborescence, jusqu'au dossier /usr/share/locale-langpack/fr/LC_MESSAGES :

gilles@gilles-Aurore:/usr/share/locale-langpack/fr/LC_MESSAGES$ ls *gimp*

gimp20-libgimp.mo gimp20.mo gimp20-script-fu.mo gimp20-std-plug-ins.mo

Il y a donc 4 fichiers .mo relatifs à GIMP mais il y en a plusieurs centaines d'autres :
dossier de language-pack-gnome-fr.
Il paraît gênant de verrouiller toutes les mises à jour linguistiques des programmes correspondants !

_B_ Par ailleurs, la page de manuel de GIMP donne, dans son paragraphe ENVIRONMENT une information très utile :

man gimp

GIMP(1) GIMP Manual Pages GIMP(1)

NAME
        gimp - an image manipulation and paint program.

SYNOPSIS

[...]
ENVIRONMENT
        GIMP respects a number of environment variables.
[...]
        GIMP2_LOCALEDIR
                to get the base location for translations. If unset ${datarootdir}/locale is used.

[...]

Il est donc bien prévu par les développeurs de pouvoir changer l'emplacement des fichiers de traduction de GIMP or, a priori, ce sont les seuls fichiers de langue qui doivent être verrouillés (tant que GIMP reste lui-même figé).

_C_ Selon cette analyse, il est possible de ranger les traductions figées de GIMP 2.6 dans un dossier spécialement créé à son intention et signalé à son attention, avant de déverrouiller le fichier de langue language-pack-gnome-fr au profit des autres applications. Il y a donc trois temps dans la mise en œuvre.

Mise en œuvre

La manipulation qui vient d'être faite n'est pas un hack scabreux puisqu'elle exploite une disposition prévue par les développeurs de GIMP pour adapter l'intégration du programme dans son environnement. GIMP étant figé, son besoin de traduction l'est aussi donc les fichiers extraits de la version 1.12 de language-pack-gnome-fr seront toujours satisfaisants. Après déverrouillage, c'est la version 1.14 de ce fichier de langue qui devient prise en compte et mise à disposition des autres applications.

Après deux semaines d'utilisation et quelques mises à jour du système et des applications, l'utilisation du français reste correcte et stable. Ceci tend à prouver que l'analyse précédente est bonne.

Modules additionnels

Pour ajouter des modules additionnels de type plug-in ou script, il faut prendre garde à choisir des versions compatibles avec GIMP 2.6, faute de quoi GIMP ne les chargera pas. Le problème se pose notamment pour la bibliothèque très fournie dite gimp-plugin-registry. Elle est disponible dans les dépôts de Trusty Tahr en version adaptée à GIMP 2.8 et ne convient pas ici. GIMP 2.6 venant des dépôts de Precise Pangolin, il est possible d'aller y chercher aussi ce plug-in. Cependant, la consultation de sa page sur launchpad montre que la version compilée en 64 bits pour Precise est en fait celle d'Oneiric. Nonobstant ce portage, un lien permet de charger le paquet idoine gimp-plugin-registry_3.5.4-1_amd64.deb. Bizarrement, la tentative d'installation de ce paquet entraîne une erreur de dépendance non satisfaite sur libglew1.6 alors qu'une version ultérieure de cette bibliothèque est bien installée sur le système... Toutefois, ce n'est par forcément un inconvénient car l'extraction locale de ce fichier donne accès à tous les scripts et plug-ins que l'on peut sélectionner, selon son besoin, pour les mettre à disposition de GIMP un par un  en effet, il n'est pas souhaitable de surcharger GIMP et son interface avec une foule de modules qui ne seront pas utilisés. L'auteur de cette page s'est ainsi contenté de copier-coller wavelet-decompose vers son dossier personnel (~/.gimp-2.6/plug-ins/wavelet-decompose) sans oublier de lui donner le droit d'exécution ni de relancer GIMP. Cela a parfaitement fonctionné : ce n'est donc pas ce module qui impose la dépendance vis-à-vis de libglew1.6.

Commentaire

Il ne s'agit pas de jeter la pierre aux développeurs de GIMP, qui ont fait et font encore un travail important pour développer ce programme remarquable. Il faut au contraire les en remercier et les encourager. Cependant, la version 2.8 de GIMP, pour prometteuse qu'elle soit, manque encore un peu de maturité pour prétendre remplacer la 2.6 dans un contexte de production. Revenir à la version 2.6 est possible mais impose des manipulations inhabituelles pour porter "en avant" l'ancienne version sur la nouvelle distribution et l'auteur de cette page n'est pas assez expert pour garantir que la méthode décrite ci-dessus est optimale, ni qu'elle s'exécutera sans problème sur n'importe quel système. A chacun donc de bien réfléchir et de prendre ses responsabilités...

Mise à jour (février 2016)

A l'occasion de l'essai de Ubuntu 15.10 (Wily Werewolf, soit "loup-garou rusé"), dans sa récente nuance "ubuntu-mate", sur une machine de test d'entrée de gamme ancienne (2008), GIMP 2.8 est ajouté à l'installation. En l'occurence, c'est la version 2.8.14 qui est disponible dans les dépôts (non installée par défaut).
Bien que l'ordinateur de test soit loin d'être un foudre de guerre, la première impression est que GIMP a retrouvé une vélocité qui permet de s'en servir normalement. Du coup, il ne reste plus qu'à s'habituer aux nouvelles dispositions "ergonomiques".
- La combinaison de touches [Ctrl]b ne ramène toujours pas le groupe de fenêtres personnalisé autour de la barre d'outils mais en affiche une nouvelle. Cependant, si ce groupe a été fermé par inadvertance, il est possible de le ré-afficher dans le même état grâce à une commande du menu "Fenêtres" qui montre les groupes récemment fermés (l'auteur ne se rappelle pas s'il en était déjà ainsi dans la 2.8.10). Une autre manière de s'adapter à ce changement de comportement est de passer GIMP en mode "fenêtre unique" ; ce n'est pas désagréable sur un écran large...
- les développeurs s'obstinent à forcer l'utilisation de "Exporter l'image" pour permettre l'enregistrement dans un format autre que xcf (comme jpeg ou png). C'est tellement contraire aux habitudes des utilisateurs qu'un lien vers la boîte de dialogue "Exporter l'image" est présent dans le message d'alerte qui surgit si l'on tente "Enregistrer sous" !
gimp export
Pour se faciliter l'adaptation, l'auteur de cette page a affecté le raccourci clavier [Ctrl][Alt]s à l'action "Exporter comme...".
Il faut tester plus en profondeur et il appartiendra à chacun de juger mais, au moins, il est maintenant envisageable d'utiliser GIMP 2.8 couramment.

Conclusion

L'installation de MATE se déroule sans problème rédhibitoire et fournit un environnement de travail sobre et efficace, qui reste à évaluer dans la durée. Les difficultés rencontrées ne sont pas liées à MATE mais plutôt à des évolutions de versions prématurées pour Evolution, pour le GIMP (qui s'améliore avec le temps) et, dans une moindre mesure, pour digiKam qui présente également quelques bogues. Cependant, après quelques ajustements, le système est devenu utilisable. Pour être prêt à travailler, il ne reste plus qu'à transférer les documents avec un bon disque.


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