Il y a quarante ans, sur sa place centrale, Corinthe regardait ses gens endimanchés Venir prendre en famille la pose théâtrale, En face du gros œil de la chambre perchée. Les trépieds d'aujourd'hui portent des haut-parleurs Qui poussent leur musique au seuil de la douleur, Sans parvenir pourtant à troubler la quiétude De la ville attachée aux vieilles habitudes. La banderole ameute au cri de "premier mai", Manquant, au lambda près, de honnir l'esclavage, Et fait claquer le rouge enfiévrant son message. Pour autant, les Anciens, pas du tout entamés, De la fraîcheur ombrée goûtant l'aménité, Ne sauraient renoncer à leur sérénité. © Sellig Zed, mai 2013. |
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