Il faut reconnaître à Jacques BERTIN le mérite d'avoir formulé et vulgarisé la sémiologie graphique. Cette approche théorique met en évidence les principes de construction graphique, avec une orientation pratique vers les schémas ou les cartes destinés à la communication d'information claire et rapidement lisible (réf. BERTIN 1, 2, 3). Ce paragraphe est largement inspiré par ces références mais n'en reflète qu'une petite part, avec une finalité différente.
Pour élaborer une construction graphique plane, il faut au minimum deux choses :
La valeur et les deux dimensions du plan (2 DP) sont trois variables graphiques. Cependant, la valeur permet des variations signifiantes bien plus fines que le contraste binaire cité ci-dessus et, par ailleurs, il existe d'autres variables graphiques. C'est pourquoi l'usage établi par J. Bertin consiste à distinguer, d'une part, les 2 dimensions du plan (dont l'utilisation est nommée « imposition ») et, d'autre part, les 6 autres variables graphiques (dont l'utilisation est appelée « élévation »). Les 6 variables graphiques d'élévation sont la taille T, la valeur V (déjà citée), le grain G, la couleur C, l'orientation OR et la forme F.
Les taches posées sur le plan peuvent prendre la nature de points, de lignes ou de surfaces et leur implantation est alors dite, respectivement, ponctuelle, linéaire ou zonale. Les variables graphiques peuvent être croisées avec les implantations. Ainsi, une tache en implantation ponctuelle peut prendre plusieurs formes (implicitement, dans un contexte numérique, cela signifie que l'observateur ne descend pas au niveau du pixel et que les taches « ponctuelles » comportent suffisamment de pixels pour avoir une forme identifiable). Autre exemple, une tache en implantation zonale peut avoir plusieurs orientations. La figure suivante résume ces données.
La définition la plus importante est celle d'une image : une image est l'imposition dans le plan de variations d'UNE variable graphique d'élévation sélectionnables d'un seul coup d'œil. Les travaux de J. Bertin ont mis en évidence qu'il y a des conditions à remplir pour qu'une telle perception sélective soit possible. Dès lors, toute construction graphique ne fournit pas d'image et, a contrario, une construction graphique peut fournir plusieurs images. Exemple avec des variations de grain en implantation ponctuelle :
La formation d'images à l'aide des variables graphiques permet la construction d'objets graphiques susceptibles de véhiculer du sens.
Les mêmes idées fournissent un répertoire de propriétés graphiques propres à la construction d'images photographiques. Par exemple, les photographies suivantes, sans prétention artistique, font quelques gammes pour explorer les propriétés graphiques en implantation zonale.
Rangée d'arbres avec variation de taille. Dans cette photo, la variation de taille est corrélée avec une variation d'orientation (voir plus loin). | |
Pavage par motif répété avec variation de valeur. | |
Variation de grain - dans un pavage par motif répété, - dans un fouillis arborescent d'embranchements. | |
Pavage par motif répété avec variation de couleur. | |
Labour et semis avec variation d'orientation. | |
Variation de forme des matériaux de construction du mur. |
Ce répertoire se complète par l'inventaire des mêmes variables dans les implantations linéaire et ponctuelle.
Implantation Variable | linéaire | ponctuelle |
---|---|---|
Taille | ||
Valeur | ||
Grain | ||
Couleur | ||
Orientation | ||
Forme |
L'emploi des propriétés répertoriées permet de construire un lexique d'objets graphiques puis de les assembler dans des vues faisant sens, c'est-à-dire de passer au niveau sémantique, avec la prise en compte de règles syntaxiques éventuelles (pour les respecter ou bien s'en affranchir).
Avant d'en venir là, il faut noter qu'il n'y a pas de problème associé au double rôle rencontré pour la valeur, d'abord, à un niveau « binaire » en tant que condition d'existence d'un tracé et, ensuite, de façon beaucoup plus fine en tant que variable graphique signifiante à part entière. Ceci découle d'une considération d'échelle et s'énonce de façon particulièrement évidente dans un contexte numérique : le premier rôle s'exerce à l'échelle du pixel (constituant insécable de la construction graphique) tandis que l'exploitation sémantique d'une image se joue à une dimension supérieure ; cette dernière doit être telle qu'un « point » doit pouvoir avoir une forme ou une orientation discernable, ce qui ne semble pas possible si le « point » élémentaire n'a pas au moins une dizaine de pixels de côté, voire beaucoup plus dans une construction graphique de grande taille. Ainsi, il est possible « d'oublier » le rôle élémentaire de la valeur à l'échelle du pixel inséparable pour ne retenir que celui de variable graphique indépendante à l'échelle perceptible.
Comme dans tout langage, les éléments lexicaux élaborés grâce aux variables graphiques n'ont sûrement pas un sens unique et universel. Leurs propriétés peuvent, selon les circonstances, leur donner un sens en fonction du contexte général et de leur articulation particulière avec les autres éléments présents dans le même contexte. Par ailleurs, toutes les propriétés inventoriées grâce à une analyse systématique du croisement « implantations x variables » n'ont pas la même utilité ni la même puissance évocatrice. De plus, le sens peut être propre ou figuré.
Cependant, les variables graphiques ont tout de même, assez souvent, une première interprétation « naturelle » (culturelle, en fait).
La combinaison de ces variations ouvre un vaste champ d'investigation cependant la construction d'un message fort passe sans doute par la parcimonie des moyens employés, la profusion des variables pouvant être génératrice de confusion. Il semble donc judicieux de s'en tenir à la mise en correspondance d'un nombre limité de variables, que ce soit pour les employer en harmonie ou au contraire en opposition, selon l'effet recherché.
Par exemple, l'impact d'une photographie peut être accru par la corrélation de deux des variables graphiques comme dans l'exemple introduit plus haut et décortiqué ci-dessous, où l'effet de distance est renforcé par la mise en jeu concordante d'une variation de taille du motif formé par les arbres dans un plan perpendiculaire au regard, couplée à une variation d'orientation des lieux des points homologues des arbres interprétés comme des lignes de fuite.
Taille | Orientation | Taille + orientation |
---|---|---|
En général, une photographie est une construction graphique trop complexe pour que la seule analyse des variables graphiques élémentaires suffise à lui donner sens. L'expression ou l'interprétation impose alors de tenir compte d'une syntaxe graphique.
La syntaxe d'une construction graphique désigne l'arrangement relatif de ses unités lexicales. Plus généralement, la syntaxe s'entend parfois comme l'ensemble des règles régissant les mises en relation des unités lexicales de toute construction graphique mais, dans la suite, on s'en tient plus modestement au premier sens.
Avec l'importance croissante de l'image dans le monde contemporain, les réflexions dans ce domaine se développent, par exemple, pour mieux comprendre le développement cognitif chez l'enfant (réf. VINTER) ou bien, plus proches de la présente démarche, pour connaître et maîtriser les principes de la communication non verbale. Ainsi, Y. Engelhardt (réf. ENGELHARDT 1) considère qu'une représentation graphique est un objet graphique et il définit un objet graphique de façon récursive comme : soit un objet graphique élémentaire, soit un ensemble composé de trois éléments : un espace graphique occupé par l'objet graphique, un ensemble d'objets graphiques contenus dans cet espace, un jeu de relations graphiques entre ces objets ou entre un objet et l'espace. Des travaux plus récents (réf. ENGELHARDT 2) proposent de classer les objets graphiques en différentes catégories syntaxiques comme, principalement, des nœuds (pouvant avoir un sens en eux mêmes), des étiquettes relatives aux nœuds et des liens ou connecteurs entre les nœuds (ne prenant leur sens que par rapport aux nœuds), et d'autres.
Au départ, l'espace graphique est un espace physique (portion de plan du dessin), mais certains objets qui y sont déposés le transforment en espace conceptuel, susceptible de porter un sens.
Cette approche est intéressante et il est sans doute possible de la simplifier un peu pour nos besoins. Si les relations ne sont pas matérialisées dans la construction graphique, elles ne prennent pas forme concrètement (mais peuvent néanmoins exister : penser, par exemple, à la connexion entre une personne et un objet établie par le regard ; pour être immatériel, le regard n'en est pas moins présent). Si elles sont matérialisées, c'est par des connecteurs représentés et un connecteur n'est pas autre chose qu'un objet graphique particulier dont la fonction est d'exprimer une relation (une photo de navire à quai peut comporter, par exemple, un boute qui amarre le navire et est donc un connecteur qui établit une relation entre les deux objets « navire » et « quai »).
En résumé, la construction graphique est constituée d'un support à deux dimensions, dit « espace graphique », dans lequel sont disposés des objets graphiques. Ces objets sont dotés de propriétés définies par les variables graphiques (qui permettent en fait de les construire). Certains des objets sont dits élémentaires en ce sens qu'ils ne sont pas décomposables en plus petits objets porteurs de sens. La syntaxe de la construction est l'ensemble des relations établies entre les objets et l'espace, du fait de leur arrangement relatif. De cet arrangement émerge un sens. Il est à noter qu'il y a plusieurs niveaux sémantiques plus ou moins aisément accessibles, de la reconnaissance des composants conceptuels de la construction graphique, jusqu'à la compréhension de sa signification globale, en passant par l'interprétation des éventuelles métaphores qu'elle suggère (réf. FORCEVILLE).
Un exemple simple aidera à concrétiser ce discours : les chiffres (1 ou 3 par exemple) sont des objets graphiques élémentaires (au sens de la syntaxe) et ponctuels essentiellement caractérisés par leur forme (au sens des variables graphiques). Avec des chiffres, il est possible de construire des objets composites représentant des nombres (comme 182 par exemple). Des nombres de 1 à 12 disposés en rond et connectés par un cercle qui les entoure transforment une portion du plan en cadran d'horloge. Ce sens se dégage principalement de l'établissement entre les objets de relations qui sont de nature topologique et dépendent assez peu de la géométrie précise des objets.
Ainsi le spectateur reconnaîtra un cadran horaire dans la peinture de montre à droite (réf. DALI), où l'artiste a capturé l'essence de l'objet, aussi sûrement que dans la photo d'horloge à gauche. Ceci met bien en évidence le rôle clef joué par la syntaxe pour passer du niveau lexical des objets graphiques au niveau sémantique de lecture de la construction. Bien entendu, ceci ne révèle rien sur le niveau supérieur d'interprétation du tableau dans son ensemble, le « message » voulu par l'artiste n'étant pas nécessairement explicite.
Les propriétés étudiées jusque là ont été définies dans le contexte de l'application au dessin informatif, notamment cartographique. Cependant, les moyens par lesquels une photographie est obtenue lui confèrent des propriétés supplémentaires telles que le couple netteté/flou caractérisant des parties de l'image. En argentique, la « montée du grain » (de pellicule) était aussi une manière d'influer sur le rendu d'un cliché, en utilisant la matière du film, tandis que le numérique, pour sa part, peut être affecté par le bruit du capteur dans certaines conditions d'utilisation. D'autres phénomènes sont également susceptibles d'enrichir le vocabulaire du producteur d'images photographiques.
En fait, ces propriétés interviennent à un niveau qui s'intercale entre le niveau élémentaire des variables graphiques et le premier niveau sémantique (reconnaissance des objets graphiques). Par exemple, le rendu flou dans la photographie résulte bien sûr du jeu des variables graphiques mais sa distribution homogène sur une zone, indépendamment de la nature des objets graphiques, le fait émerger comme un filtre de lecture qui affecte l'exploitation par le lecteur des variables graphiques. Il vient donc influencer la démarche interprétative du lecteur. Pour ce dernier, tout se passe comme si, dans la photo présentée, des variables graphiques "intrinsèques" avaient été transformées par l'application de modificateurs (et matériellement c'est bien ce qui se passe, d'une certaine façon). Exemple : des formes et des couleurs font voir une voiture de course sur une photo ; cependant, si un flou de filé est présent, le lecteur ressent que la voiture se déplace à grande vitesse. Cette façon de voir est corroborée, sur un plan plus technique, par la possibilité de mettre au point des outils mathématiques agissant sur un état des variables graphiques pour en produire un autre plus flou, plus net, plus ou moins bruité, etc. De tels outils sont couramment disponibles dans les logiciels photo actuels.
Ainsi, au processus
variables ==(lecture)=> objets ==(interprétation)=> sens
se substitue un processus décomposé :
variables
==(lecture de premier niveau)=> variables intrinsèques extraites et modificateurs détectés
==(lecture de deuxième niveau)=> objets
==(interprétation)=> sens.
La lecture de premier niveau assimile les variables graphiques et opère un tri en faisant émerger, d'une part, des éléments qui vont affecter la reconnaissance des objets graphiques (en incitant, notamment, à les doter d'étiquettes) et, d'autre part, des éléments qui vont servir à l'identification des objets graphiques. Bien sûr, la fin de la chaîne se décompose également pour faire intervenir le niveau syntaxique, si bien que le processus complet est finalement :
variables
==(lecture de premier niveau)=> variables intrinsèques extraites et modificateurs détectés
==(lecture de second niveau)=> objets identifiés
==(interprétation syntaxique)=> catégorisation et mise en relation des objets
==(interprétation sémantique)=> sens.
Les principaux modificateurs rencontrés en photographie sont l'éclairage (variation apparente de valeur du fait des ombres), la diffraction et la diffusion lumineuses (qui déforment et étalent les objets), le flou de profondeur et de filé (qui rend les formes indistinctes), les déformations géométriques dues à l'optique ou à la perspective (changement de forme), la sur- et la sous-exposition (perte de détails), les aberrations chromatiques (changement ou bruit de couleur), le grain de pellicule ou le bruit numérique de capteur (ajout et perturbation de formes), ...
La série "La ville et l'Individu", montrée par la page sur l'expressionnisme de ce site (réf. ZED), comporte la photographie suivante, intitulée "Sauve-qui-peut autorisé". La table qui suit la photo détaille les cinq étapes de lecture et d'interprétation distinguées ci-dessus.
Sauve-qui-peut autorisé |
---|
Processus de lecture et d'interprétation :
Variables de l'espace graphique brut |
Produits de la lecture de premier niveau : variables extraites et modificateurs |
Produits de la lecture de second niveau : objets graphiques |
Interprétation syntaxique | Interprétation sémantique |
---|---|---|---|---|
Distribution de taches en implantations linéaire et ponctuelle, de formes diverses, avec des variations de valeur plus intenses dans une zone concentrée de l'espace graphique. |
Distribution grossièrement uniforme de taches nettes principalement en implantation ponctuelle. Modificateur : diffraction lumineuse décroissante autour d'un point de l'image. |
En fait, un seul objet graphique composé d'une multitudes de petits objets graphiques aléatoires similaires dispersés dans tout l'espace graphique. Tous sont nets. | Entre tous les petits objets graphiques, il y a une relation établie par deux connecteurs (virtuels car non matérialisés par des objets graphiques distincts) : leurs caractéristiques statistiques communes et le fait qu'ils sont tous nets et sont les seuls objets graphiques nets de l'espace graphique. | Gouttes de pluie sur un support transparent plan, sur lequel la mise au point est faite. |
Cinq types de taches : 1 - en implantation ponctuelle, une tache en S allongée, dans les valeurs gris-blanc ; 2 - en implantation ponctuelle, une petite tache ovale verticale, avec plusieurs nuances de vert ; 3 - en implantation ponctuelle, une grosse tache grossièrement circulaire, avec plusieurs nuances de rouge/rouge-orange ; 4 - en implantation linéaire, deux taches verticales, dans les marron-gris foncés ; 5 - en implantation zonale, un ensemble de taches trapézoïdales, dans des nuances sombres avec de légères variations de couleurs, d'orientation grossièrement horizontales. |
D'une part, quatre taches : 1 - en implantation ponctuelle, une tache qui se décompose en trois taches : en haut, une tache blanche ovale allongée ; en bas, une tache blanche/grise en S ; entre les deux, une petite tache mauve sombre formant pont entre les deux taches blanches. Modificateurs : flou, éclairage (ombres) ; 2 - en implantation ponctuelle, une petite tache verte verticale ; Modificateur : flou, rendant les contours non reconnaissables à cette étape de lecture ; 3 - en implantation ponctuelle, une tache circulaire rouge ; Modificateurs : flou, diffusion lumineuse, surexposition ; 4 - en implantation linéaire, une tache verticale marron foncé ; Modificateurs : flou, diffraction lumineuse. |
1 = objet graphique se décomposant en trois objets graphiques : deux blancs/gris reliés
par un petit mauve sombre, le blanc du bas étant en forme de S. 2, 3, 4 = trois objets graphiques élémentaires avec superposition : un disque rouge clair, un vert, un marron foncé. |
1 = le petit objet mauve sombre s'interprète comme un connecteur entre les deux objets
blancs-gris. 2, 3, 4 = l'objet marron vertical s'interprète comme un connecteur entre les deux objets respectivement vert et rouge. Ces deux couleurs sont des étiquettes évoquant la permission et l'interdiction. La position relative des deux groupes d'objets {1} et {2, 3, 4} peut aussi être vue comme un connecteur virtuel. |
1 = une personne, vêtue de blanc et de gris, court et tient au dessus de sa tête
un journal (ou un sac) blanc
avec sa main. 2, 3, 4 = un poteau porte deux sources lumineuses de signalisation que la culture permet à cette étape de reconnaître : un feu rouge pour arrêter les véhicules et une silhouette de piéton vert pour autoriser les passants à traverser. Il semble que la personne ait attendu le vert piéton pour traverser en courant. |
D'autre part : 5 - un ensemble de taches en bandes horizontales de différentes valeurs ; Modificateur : flou, déformation géométrique à point de fuite. |
Un objet graphique se décomposant en six objets graphiques élémentaires remplissant l'espace, avec une déformation de type "perspective". | Les six objets graphiques élémentaires sont simplement connectés deux à deux
par l'existence d'une frontière commune rectiligne. Leur relation avec l'espace graphique est qu'il le remplissent totalement. |
Le fond de la scène est constitué par une surface horizontale (chaussée, trottoir et sa bordure) et une surface verticale (devanture de magasin, mur). |
En synthèse, il faut d'abord remarquer que la culture du lecteur intervient plus ou moins à chaque étape, tant par l'éducation à la lecture d'image que par la connaissance des codes sociaux mis en jeu.
Ensuite, pour ce qui concerne l'interprétation, d'autres étapes sémantiques peuvent suivre celle de la dernière colonne de la table précédente.
Globalement, l'image s'interprète comme une scène de rue, vue depuis un véhicule à travers une vitre (donc à l'abri). Dans cette scène, sous la pluie, une personne traverse en courant en se protégeant tant bien que mal avec un journal, après avoir quand même attendu l'autorisation de traverser. Le principal "modificateur" actif sémantiquement est le flou qui intervient de deux façons : visuellement, pour indiquer la profondeur de la scène, et intellectuellement, pour exprimer la confusion que l'averse provoque chez la personne, poussée à la fuite sous contrainte du code de la route.
Une autre étape sémantique serait celle de l'intention de l'auteur de l'image (au-delà de la recherche esthétique). Celle-ci n'est, en général, pas lisible directement à partir de l'image mais le contexte peut aider à la préciser, sachant que la photo fait partie d'une série sur la relation entre l'Individu et la Ville. Cette photo met ainsi le doigt (l'œil !) sur certains aspects des conventions introduites par l'humain dans la construction sociale urbaine.
D'autres étapes sémantiques peuvent encore se développer, cette fois dans l'esprit du lecteur de l'image...
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