De Wuhan à Paris, il n’y a qu’un grand pas,
Qu’un virus couronné franchit sans ralentir,
Semant sur son chemin maladie et trépas,
Ne sachant ni frontière, ni quelque repentir.
De sorties printanières, il faudra se passer.
Pour le grand bal de Pâques, il faudra repasser,
Chercher de son chez-soi tous les raffinements,
Rester à l’intérieur, en strict confinement,
Contre la contagion, entrer en résistance,
Témoigner l’affection - mais sans embrassements,
Recevoir son courrier - non sans espacement,
Et se ravitailler - en prenant ses distances,
Voir, sur la moindre clenche, un danger fatidique,
Promouvoir, pour après, l’approche cindynique.
Sellig Zed
« 60g de poudre + 70 cl H20 » |
« Diffractions intérieures » |
« Chalands nonchalants » |
« Insaisissable menace » |
« Livraison sans liaison » |
« Missives dans l’expectative » |
« Prohibition d’animation » |
« C’est la chasse à la SHA » |
« De-hors ? » |
« Évasion au compte-gouttes » |
« Le blues contre le blues » |
« Pluie sur le bord du monde » |
« AD³ » |
« Deux poteaux de pots d’eau » |
« Stand-by » |
« Réclusion en submersion » |
« Si j’étais une paire de masques… (autoportrait chinois) » |
« Vous êtes ici » |
© Sellig Zed, avril 2020.