Comme un terrain de jeu, le dédale des rues,
Des parcs et des couloirs, des métros, bus et gares,
Est parcouru, sans fin, de quidams sans égards
Et aux regards voilés, de leurs seuls buts férus.
Toujours comme pressés, jamais ils ne s’égarent,
Rarement se cognent, filant leurs trajectoires,
En voies obligatoires ou en sens giratoires.
Pour un petit arrêt, quelquefois ils se garent.
Ces fils se nouent parfois en tresses bien serrées
Ou bien se dispersent en gerbes débandées,
Chacun orienté, en service commandé,
Cependant volatil - rien ne sert d’espérer.
Le quidam, arrivé, ne laisse aucune trace,
Qu’un souvenir fugace qui prestement s’efface.
Sellig Zed
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© Sellig Zed, 2024.